Expériences thérapeutiques France

Expériences de marionnettes
L'Europe 

France

  1. Titella peut-il aider à l'intégration des enfants étrangers à l'école ?
  2. Des histoires sans paroles ? (Thérapie avec des enfants sourds)
  3. Atelier de marionnettes dans une classe de 6ème.
  4. Expérience de travail réunissant un groupe d'élèves du secteur scolaire et un groupe d'enfants inadaptés
  5. Stage Marionnette thérapeutique INEP -MARLY LE ROI-
  6. Expérience psychomotrice avec des enfants atteints de pathologies : organiques ou neurologiques, troubles de la personnalité, troubles psychiatriques, psychoses et troubles du caractère avec retard global

1. Titella peut-il aider à l'intégration des enfants étrangers à l'école ?
Madeleine Lyon. Art-Thérapeute. Paris (10)
http://marionnettetherapie.free.fr/
Que se passe-t-il lorsque nous apprenons une langue étrangère ?
Les enfants immigrants pensent qu'ils savent parler français, et ce qu'ils savent sont des phrases pour leurs besoins immédiats. Quand ils arrivent à l'école, ils remarquent le changement. Ces élèves peuvent plus ou moins suivre le rythme de la classe à l'oral, mais pour la partie écrite, ils ont des problèmes. Et ils doivent constamment interrompre la classe en posant des questions. Souvent, ces enfants sont des étudiants handicapés, ce sont des enfants difficiles.
Une fille arabe ne voulait pas écrire parce que les mots français n'étaient pas jolis.
La réalité est que ses parents avaient prévu de lui faire un mariage de convenance rapide afin d'assurer sa stabilité financière, et elle pensait que pour le peu de temps qu'elle aurait à être en France, cela ne valait pas la peine pour elle d'apprendre à écrire. Français. 
Voici l'expérience : 
« Nous avons fabriqué des marionnettes à doigts représentant les lettres de l'alphabet et nous avons joué avec ces marionnettes, et il y avait toujours des lettres qui se battaient pour être face à face en revendiquant des impératifs d'horaire. B a dit : je dois m'occuper des enfants, donc je dois être là avant A, etc... Plus tard, quand j'ai connu l'ordre, j'ai pu chercher des mots dans le dictionnaire. Avec ces mots, nous avons fait des marionnettes.
De là, nous avons découvert de nouvelles significations et origines de mots. Il aimait écrire.
Beaucoup de ces étudiants ne sont pas bien nourris et ne dorment pas bien (parfois dans des chambres d'une personne où il y en a plus de 7 ou 8). Ils sont très fatigués et c'est pourquoi il leur est aussi plus difficile de se concentrer.
 Image 53

Image 54

Figure 55

(10) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 24 – 1995

2. Des histoires sans paroles ? (Thérapie avec des enfants sourds)
M. Jean-Paul Palard. Éducatrice spécialisée et marionnettiste.
Etablissement Régional des Jeunes Sourds – Poitiers (11)
Grâce à la parole de la marionnette, utile privilégiée, entre autres, pour la communication et l'expression non verbale, les enfants sourds peuvent entrer dans ce monde imaginaire peuplé de princesses et de démons.
L'atelier que nous avons actuellement est né en 1990 de l'envie et de la volonté d'un certain nombre d'enseignants qui travaillaient avec des enfants sourds en maternelle et primaire et qui souhaitaient développer la communication visuelle pour permettre petit à petit à ces élèves d'avoir accès au langage codé. LSF (Langue des Signes Française).
Nous voulions aussi donner la possibilité d'une meilleure construction de l'imaginaire à travers différentes histoires. Et un troisième volet était de permettre aux élèves de se retrouver autour d'un conte et d'activités diverses : ateliers de mime, communication visuelle, exercices de pré-lecture, idéogrammes, graphisme, dessin, peinture, collage...
L'équipe qui anime cet atelier est composée de : Trois enseignants de l'enseignement spécialisé (un orthophoniste, un audioprothésiste et un éducateur du centre d'action médico-sociale précoce -CAMSP-), un enseignant LSF, un éducateur spécialisé et moi-même. Tous les jeudis, nous faisons la séance après le déjeuner. Chaque séance débute par l'explication d'une histoire avec des marionnettes fabriquées par l'équipe thérapeutique.
Puis 4 ateliers d'une demi-heure chacun sont organisés et les élèves sont répartis en 4 groupes :
Atelier d'expression corporelle.
Un personnage de l'histoire vue est expliqué. Une marionnette est utilisée et le personnage est rendu corporel. L'animateur l'explique en LSF Enfin les élèves miment l'histoire.
Atelier de lecture
Cela aide les élèves à prendre du plaisir à chercher les livres, à les ouvrir, à retrouver les personnages... Des pictogrammes sont également utilisés pour faire la composition logique de l'histoire.

Les jeux sont joués.

Atelier d'expression manuelle.
Ici, les marionnettes vues dans l'histoire sont fabriquées et l'histoire est revécue avec les poupées.
Atelier d'éducation auditive.
Il est animé par un audioprothésiste. Il faut beaucoup de travail pour attacher un instrument avec un animal. Par exemple avec une marionnette pic, une boîte chinoise est utilisée. L'enfant remarque les vibrations de la boîte, et lorsqu'il la frappe, la marionnette frappe également un morceau de bois avec son bec, et un jeu se crée entre l'instrument de musique et la marionnette. Un autre exercice se fait avec un xylophone et un écureuil. Lorsque l'écureuil est levé, ils jouent la partie supérieure du xylophone, et lorsque l'écureuil est abaissé, ils jouent la partie inférieure. Plus tard, l'histoire est reconstituée et les élèves la comprennent mieux.
La première fois qu'ils voient le spectacle de marionnettes, ils ne le comprennent pas complètement, ils ne comprennent pas la suite logique des événements, ils ne savent pas quels sont les personnages, ils ne peuvent pas les nommer parce qu'ils n'ont pas la bonne langue.
La deuxième fois, ils commencent déjà à les nommer, car ils y ont travaillé dans les Ateliers. La troisième fois, trois semaines plus tard, leur permet d'aborder une suite logique, le décor lui-même, l'histoire.
Ce travail avec l'histoire se fait pendant un semestre. Le monde sous-marin de Costeau a également été travaillé avec des ombres. Par la suite, ces élèves ont pris l'habitude d'aller voir des spectacles de marionnettes et de se renseigner au préalable (en allant à la bibliothèque) sur les histoires qu'ils allaient voir.
(11) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 24 – 1995

3. Atelier de marionnettes dans une classe de 6ème.
Collège Chartreuse à Saint-Martin-le-Vinoux (Isère). Unité Pédagogique d'Intégration (UPI)
M. Jean-Louis Torre Cuadrada. ergothérapeute Grenoble. (12)
L'UPI où je travaille a été créée par le Dr. Metzger, chef du service de psychopédagogie. C'est l'une des premières classes d'intégration ouvertes dans une école. Cette unité répond à plusieurs parents qui souhaitent que leurs enfants fassent des apprentissages scolaires en milieu ordinaire.
La plupart de ces élèves ont suivi le cursus élémentaire en CLIS (Classe Spécialisée d'Intégration).
L'UPI du Collège Chartreuse de Saint-Martin-le-Vinoux accueille des garçons et des filles souffrant de troubles de la personnalité et du comportement.
Cette classe dépend de l'Education Nationale, elle est sous la responsabilité directe du "Principal du Collège".
Un enseignant spécialisé, assisté d'une assistante de renfort scolaire, assure le suivi pédagogique et les accompagne en classe et en temps périscolaire.
Une équipe médico-sociale qui dépend du Centre Médical Psychologique de Saint-Martin-le-Vinoux assure un soutien psychologique. Il est composé d'un psychiatre, d'un psychologue et d'une infirmière.
La loi d'orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin 1975 institue l'obligation scolaire pour les enfants et adolescents handicapés. Il fixe comme objectif prioritaire le maintien ou l'intégration en milieu scolaire ordinaire.
Des centres UPI ont été créés dans les écoles pour accueillir des préadolescents ou des adolescents présentant différentes formes de handicap mental. Ces cours sont organisés en fonction des besoins de l'enfant ; l'intégration ne doit pas se limiter à une simple action de socialisation. Il doit permettre à chaque élève, quelle que soit sa difficulté, de progresser dans ses apprentissages scolaires. Plutôt que le niveau exact de connaissances, l'étudiant est admis dans cette classe en fonction de sa capacité de développement.
Dans tous les cas, il faut que le processus de lecture soit au moins en voie d'acquisition et que les capacités logiques et opérantes soient suffisamment localisables. Les élèves doivent être capables de démontrer des capacités cognitives même si elles sont apparues dans des moments limités.
Les élèves sont dans la classe depuis au moins deux années scolaires.
Ils ont entre 11 et 14 ans.
Des ateliers d'expression sont organisés pendant le temps scolaire. 
ATELIER MARIONNETTE 1999-2000 
L'activité a lieu tous les jeudis après le déjeuner pendant 1h. 30'. La classe est divisée en deux groupes : A et B. Nous avons 11 élèves. Nous les avons divisés en 4 et 4. Il y en a 3 qui ne participent pas. L'équipe pédagogique se réunit seule mais aussi avec l'équipe soignante.
La répartition des élèves se fait en fonction de l'intensité des troubles pathologiques, de la souffrance psychologique, et des possibilités cognitives, afin d'aboutir à des groupes homogènes.
L'équipe est composée d'une ergothérapeute-marionnettiste, d'une psychologue et d'une stagiaire en psychologie. L'espace de travail est une pièce avec eau, avec une prise de courant et une penderie.
Les présentations sont faites lors de la première séance. Un dessin est réalisé (reproduire 2 figures géométriques et un chat sur le dos, puis un dessin) pour situer l'élève sur le plan structurel et psychomoteur, évaluer chaque élève dans le but de respecter les consignes et ses habiletés cognitives, permettre à l'élève de choisir le nom de sa future marionnette et de créer avec elle une première représentation.
Les séances suivantes (construction et manutention) :
  1. Construction : permet à l'enfant de transformer et de manipuler la matière en dehors de tout projet conscient. Les expériences faites avec les matériaux transmettent des expériences psychiques de manipulation : pouvoir détruire et réparer selon son désir.
L'expression de sa propre créativité lui permet de projeter et de solliciter des affections personnelles, tendant souvent à déclencher des processus d'identification.
Elle permet une revalorisation et une meilleure estime de soi.
En créant et en imaginant la marionnette et en se concentrant sur la représentation du corps, l'enfant doit s'interroger sur son propre corps, et dépasser ses angoisses liées à son schéma corporel dû à l'absence de limites.
  1. Représentation : permet l'expression verbale, l'invention d'histoires à partir des marionnettes, la participation à la représentation, les échanges interindividuels et l'expression gestuelle. Cette étape s'articule autour de deux concepts générateurs d'investissements personnels :
  • La notion d'intra-psychisme est liée aux processus psychiques d'élaboration et d'identification. L'enfant s'approprie la marionnette en lui laissant sa voix et ses affections. Cet objet devient un intermédiaire capital qui permet de sonder la souffrance et l'état mental de l'élève.
  • La notion d'intersubjectivité illustre la rencontre avec l'autre. Dans le tableau des relations interpersonnelles, la marionnette incarne un objet intermédiaire entre lui et les autres. La création de cette structure de médiation permet de réduire toute angoisse liée à la relation à l'autre. Ce jeu théâtral permet de créer un lieu de rencontre des affections individuelles et collectives.
Nous avons choisi la technique marota. Les procédés de construction sont : couture, collage ou agrafage. La tête est faite d'une boule "porespan" recouverte de pâte à modeler qui durcit à l'air.
(12) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 28 – 2000

4. Expérience de travail réunissant un groupe d'élèves du secteur scolaire et un groupe d'enfants inadaptés (13)
M. Georges Arnaud. Paris.1980
Nous avons quatre enfants de chaque secteur. (secteur scolaire ordinaire, secteur hospitalier de jour). L'équipe pédagogique est composée de deux marionnettistes et de deux psychologues.
Nous réalisons 21 séances de travail, qui permettent aux enfants d'aborder la marionnette et ses possibilités d'expression, tant dans des réalisations personnelles que collectives.
La progression du travail dépend de chaque enfant et du groupe.
Les deux premières séances servent à initier les enfants et les adultes.
Tous les types de techniques de marionnettes sont également présentés, avec la possibilité de toucher, de jouer... Ensuite, ils choisissent le type de marionnette qu'ils souhaitent fabriquer.
La troisième séance est découpée et un collage est réalisé sur carton de la marionnette qu'ils souhaitent réaliser. De là, ils construisent. Les séances consistent à construire la marionnette elle-même, à manipuler les marionnettes laissées par les marionnettistes et à créer l'histoire à représenter. (deux, trois enfants puis tout le groupe).
Nous examinons à travers le comportement de l'enfant l'impact de la marionnette sur la fabrication, la production verbale, le jeu dramatique et le groupe.
Nous ne savions rien des enfants, seulement s'ils étaient à l'école ordinaire ou à l'hôpital de jour
(13) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 8 – 1980
 
5. Stage Marionnette thérapeutique INEP -MARLY LE ROI- (14)
Odette Boon. 1979
Les enfants que nous avons sont déficients mentaux, c'est-à-dire qu'ils ne réalisent normalement pas les activités intellectuelles qui leur sont proposées.
Ils se bloquent souvent lorsqu'ils découvrent que l'homme, que le monde extérieur sont importants, et qu'ils doivent communiquer ou évoluer.
Les causes psycho-affectives qui ont été bloquées sont imprécises pour donner une ligne de conduite, qu'elle soit psychothérapeutique ou psychopédagogique.
Face à cette fragilité et à ces incertitudes, tout cela nous a donné la force de trouver une expression libre dans le but d'aider l'enfant déficient mental à découvrir ou redécouvrir le dynamisme niché quelque part au plus profond de lui-même.
La libre expression cherche à lui faire sortir l'apparence extérieure de faiblesse, d'inertie, de passivité qu'il présente surtout en classe et qui représente une petite mort de lui-même.
La technique de la marionnette est intéressante car l'enfant s'identifie à sa marionnette, et n'est pas retenu par une timidité paralysante, par ses inhibitions, ses blocages.
La marionnette peut vous permettre de dire ce que vous ne diriez pas autrement. Ce qui vit à l'intérieur, ce qui bouge prend un sens compréhensible et communicable.
Sa voix, ses gestes, ses sentiments, il les donne spontanément à la marionnette.
Le déficient mental fait face à d'énormes difficultés dans ses activités créatives.
Ses graphismes sont souvent médiocres et il omet souvent d'expliquer ce qu'il voulait dessiner. La fabrication d'objets à partir de matériaux de terre, pâte de bois, est presque toujours sans forme, car il n'a pas acquis une connaissance suffisante des techniques pour savoir les utiliser et les transformer.
Créer, c'est projeter à l'aide de symboles vers l'extérieur, une partie de soi, les émotions et les sentiments et savoir les communiquer aux autres afin de pouvoir les partager.
Le créateur se fait plaisir, puisqu'il a su se "construire".
L'enfant qui s'invente une histoire se sent vivant, se crée et se recrée.
La moitié de nos enfants n'ont aucune relation avec leurs parents à l'exception d'une visite par mois.
Ils sont rejoints par des sentiments d'agression inconscients liés à la séparation. L'histoire est souvent directement liée au père, à la mère, à l'objet aimé et séparé de l'enfant. La création appelle des symboles.
L'enfant déficient mental est décrit comme incapable de faire appel aux symboles.
Nos séances montrent que ces enfants ont accès à une pensée pré-symbolique qui, échangée avec les éducateurs, leur fera découvrir peu à peu une symbolisation.
(14) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 6 – 1979
 

6. Expérience psychomotrice avec des enfants atteints de pathologies : organiques ou neurologiques, troubles de la personnalité, troubles psychiatriques, psychoses et troubles du caractère avec retard global (au niveau du langage, de la motricité, de l'instabilité, des troubles affectifs) (15)
Institut médico-pédagogique (IMP) de Maíz. France.
LA MARIONNETTE STRUCTURANTE DE L'ESPACE
Pierrette Sauvage 1988
Cette expérience psychomotrice avec des marionnettes dure depuis cinq ans.
Les matériaux de construction des marionnettes sont recyclés (bouteilles, boîtes, boutons, mouchoirs...)
La manipulation de la marionnette implique un ajustement à la mécanique corporelle. Il est nécessaire que la posture de l'enfant soit correcte et contrôlée. C'est ce qu'on appelle la tonalité de fond.
Une autre notion importante est d'ajuster la tonalité de fond pour permettre à la mécanique corporelle de fonctionner avec un maximum d'efficacité et un minimum d'effort.
La marionnette met en jeu tout l'équilibre corporel par les directions qu'elle imprime sur le corps, notamment sur les bras qui en sont le prolongement.
Un équilibre statique est nécessaire, pour rétablir le déséquilibre généré par la manipulation de la marionnette, au niveau de la moitié supérieure du corps.
La marionnette vit dans le prolongement du corps, elle se situe dans l'axe du corps de l'enfant qui la manipule. Il prendra différentes positions, debout, à genoux, penché... ce qui nécessite de faire jouer les différents muscles stabilisateurs.
Le corps est le réceptacle de nombreuses sensations, qui permettent au sujet d'être constamment informé, tant de son espace intérieur que de son espace extérieur.
La sensorialité et la sensibilité se développent au fur et à mesure que l'enfant va pouvoir prendre conscience de l'espace dans lequel il évolue.
Développer sa sensibilité permet au corps de se positionner correctement dans l'espace, par rapport à l'objet et aux autres.
L'objet, en l'occurrence la marionnette, est le support et l'intermédiaire indispensable de la rééducation psychomotrice, la sensibilité permet d'entrer en contact avec lui.
La marionnette met en jeu la découverte de la sensibilité interne (viscérale, circulatoire et respiratoire).
La construction de la marionnette développe la conscience de son schéma corporel. L'enfant est confronté à la fabrication d'un objet qui représente une personne humaine.
Lors de sa construction, l'enfant transperce inconsciemment l'image de son propre corps, et le découvre matérialisé sous la forme d'une marionnette.
Le temps de la construction où se confrontent les impératifs du réel et l'imaginaire de l'enfant, est primordial.
Ce temps permet la manipulation des matériaux. On peut voir l'habileté manuelle de chaque enfant et cela permet le remplissage émotionnel de la marionnette, qui devient "la création de l'enfant".

(15) MARIONNETTE ET THÉRAPIE. Numéro 20 – 1988

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