soutien affectif.
s'attaque depuis de nombreuses années à la création de spectacles de marionnettes avec des patients
vivant avec des problèmes mentaux. Votre programme vise à permettre
la réinsertion sociale dans la société de ces personnes extrêmement vulnérables.
d'intervention il y a l'utilisation de marionnettes pour expliquer. L'ENAM utilise
le monde des marionnettes avec leurs patients. Ces marionnettes deviennent
un outil efficace en intervention et en double d'eux-mêmes. C'est aussi
il devient le support émotionnel qui absorbe la souffrance de la personne qui
il le crée, lui donne vie et le place dans une histoire qu'il a lui-même
a inventé.
être une fonction importante dans le développement et le résultat de l'histoire. C'est l'insertion de son rôle social par rapport à la société dans son ensemble. Réclamer
de son propre rôle, il doit le vivre de l'extérieur en le projetant. Sur ces
des moments il y a un transfert et on apprend à regarder sans jugements émotionnels. »
réalisé par le cinéaste et photographe Alain Corneau et le témoignage de Nadia Côté, une
participant au programme ENAM.
avec toi mon cheminement de vie.
2001, la chute des deux tours du World Trade Center. Pour moi, c'était le
ma tête celle qui a coulé. Les fondations de ma vie se sont effondrées
sous mes pieds jusqu'à 12 ans plus tard quand j'ai rencontré un ange qui venait vers moi
donner espoir.
pires années de ma vie.
la peur m'a saisi, la douleur, la colère, le désespoir et les cris
alerte. Pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti de l'anxiété, de la détresse,
l'isolement et les hospitalisations multiples et les traitements de santé mentale qui
ils essayaient de m'aider et d'acquérir des outils pour réparer mon cerveau qui
il a été complètement abattu. Sans parler de mon suivi de 12 ans avec le
mon psychiatre qui travaillait avec moi.
a changé son regard vers moi. D'être une mère, une femme d'affaires et ma fierté
parents, je suis devenu un "fou", moins qu'autre chose, ils m'ont regardé avec
mépris et j'ai fini par me stigmatiser.
petite fille de deux ans et demi en famille d'accueil a fini par me couler. La
peu d'espoir qu'il me restait est parti avec ma fille.
prends soin de ta fille ».
mon ange et il m'a parlé de l'ENAM. Un peu surpris, j'ai demandé
que depuis 12 ans que j'ai été soigné mentalement, je n'ai jamais eu
entendu parler de l'ENAM. J'avais besoin de sortir de l'isolement et de l'environnement
négatif qui m'entourait. J'ai été invité à visiter l'école. j'ai accepté le
invitation et je me suis lancé dans cette nouvelle aventure. Mon coeur le savait
il y avait le chemin de ma vie et cela m'a donné l'espoir d'un nouveau
début. Cet endroit m'a permis d'être qui je suis et de travailler sur moi-même pour y arriver
gérer mes émotions.
de travailler sur le programme de l'ENAM, un lieu où j'ai trouvé un sens à mon
la vie. Avec les nombreuses activités qu'il y avait, j'ai trouvé un mode de vie et un
routine. Cela m'a aidé à voir mes points forts et à découvrir qui j'étais.
Cela m'a aussi aidé à trouver mon identité et m'a donné confiance. Comme ça
J'ai retrouvé mon estime de moi et une mère que j'avais complètement perdue.
L'ENAM m'a non seulement aidé, mais a aussi aidé mes deux
filles pour récupérer leur mère.
personnes auxquelles je me sens très attaché et qui m'aident à suivre : M. Bernard, le
mon ange, Carl mon berger et Christina ma petite bergère. Je suis très fier d'avoir travaillé avec vous
eux et j'ai vu comment j'ai évolué depuis mon arrivée au centre.
à l'ENAM, et je continue à suivre mon médecin. UN
d'ailleurs, je vais maintenant mener une étude sur la psychoéducation en
limiter la personnalité pour continuer à renforcer mes connaissances. Maintenant j'en vois un
avenir très positif. Je me sens comme une personne utile pour la société.
et Sylvie.
ENAM.
minutes.
Pierre : Le salut par l'art. Quand il est créé, parfois les pensées
les morbidités sont amplifiées. Quand il est créé, une activité est faite qui satisfait l'ego et
qui satisfait le besoin d'être utile.
Steeve: Au lieu d'arrêter une crise avec des médicaments, cela m'a permis de sortir
c'était tout ce qui me restait avec les personnages, avec les marionnettes. Dans le
fabriquer… donner un nom, une identité…
Pierre : L'art est utile dans le
société. Ici, nous sommes ensemble pour accomplir une tâche commune,
et travail utile. Parce que ce n'est pas une blague de venir ici, de faire ce que nous faisons, c'est
utile pour notre bien-être mental et pour notre santé mentale.
Steeve : ENAM, quand je suis arrivé ici, j'ai pensé que c'était ridicule à utiliser
une marionnette pour s'exprimer. A force de voir les autres éblouis quand ils le font
ils allaient bien… Je suis resté coincé dans la voiture… Ça fait depuis que les gens de
l'équipe a réalisé avant moi ce que j'étais capable de faire. Jo
il pensait qu'il n'en serait pas capable.
Sylvie : J'ai découvert que je pouvais travailler. J'étais confiné à un
petite bulle. Laissez-moi voir! Puis-je le faire moi-même ? Je suis satisfait de moi !
Oui je peux! Je n'ai jamais contrôlé ma sainte vie ! Elle était analphabète et avait
difficultés de lecture et d'écriture. Mais avec l'ENAM… ça semble magique. je
vous vous rendez compte : Hé ! j'ai fait des choses ! Ils m'ont aidé, Paula m'a beaucoup aidé et
wow! J'ai une bonne histoire ! Cette année j'ai fait le mien
l'histoire. J'étais fier de moi ! Je n'avais jamais rien fait de bien !
Cela m'a permis d'ouvrir les yeux. Après avoir montré ce qui était vraiment là
en moi et non caché derrière un mur… Il m'a permis de laisser les médicaments. Prends-le
onze médicaments différents par jour.
Pierre : Je pense que la santé mentale est trop traitée avec de la chimie… C'est
limité! Je sais que, comme aux États-Unis ailleurs, les thérapies sont faites. Au Canada
il y en a aussi, mais c'est jugé trop cher, trop cher… Alors ils nous comblent
de la chimie et n'arrivent qu'à endormir le mal, à mon avis.
Steeve : Aux heures de fermeture… c'est la marionnette qui m'a permis de sortir
ce qu'il ressentait. Dans les moments où il m'a demandé : Haig
arrêter? Dois-je continuer ? La marionnette m'a permis de tout sortir ! Parce qu'un
parfois, j'allais travailler, frustré… mais l'après-midi, ce sentiment avait
disparu …
Sylvie : La douleur que tu as, tu sembles l'exprimer avec d'autres choses. Lorsque vous êtes
fermé et que vous ne pouvez pas vous exprimer par la bouche, vous pouvez
exprimez-vous par le jeu, par le dessin ou la peinture. (la
lit) Pour moi c'est ça !
Steeve : Les marionnettes sont dans la pièce, elles tournent en rond… pour moi, c'est la douleur de
tout le monde… tout le monde a tout sorti. C'est comme, le trophée…, des expériences qui
ils sont capables de sortir de la personne. C'est comme si je disais, Ah ! je me suis débrouillé
sortir de la drogue et j'ai fait un personnage alcoolique ou toxicomane qui a
Resté là. Ce n'est plus en moi maintenant. Il est resté dans la marionnette.